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à propos de http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/09/23/ca-fait-bien-longtemps-que-je-ne-prononce-plus-mon-prenom-quand-je-me-presente-au-telephone_1244095_3224.html

Je vous remercie, "M.", ;-)

pour votre témoignage, inventaire indispensable à l'objectif de mémoire sociale auquel nous sommes tous liés. Lorsque vous rencontrez 10 personnes, 100 ou 1000, la présence d'un seul abruti peu dégrader durablement l'expérience sociale, on le constate aisément. Et si ce n'est pas pour la couleur de peau, ou la religion ou son absence, c'est pour la taille (grande ou petite), la force ou la faiblesse, la richesse ou la pauvreté, la beauté ou la laideur, l'apparence, le comportement, le style vestimentaire, la famille, le groupe social, etc.

Mais, il semble que la présence de toute forme de bêtise soit inévitable, autant que l'est celle de toute forme de chaque chose : car cela participe de façon égale au "principe de mémoire" global. Alors, pour éviter cette dégradation, si éviter leur présence n'est pas possible, la seule solution ne peut se trouver qu'en chacun de nous, par le comportement réponse que nous manifestons, ou son absence si cela constitue une meilleure solution.

Le rejet n'est pas le problème. Car le rejet participe à la définition de notre identité : "je me définis par ce que j'aime et par ce que je déteste". Je m'approche ou je consomme ce que j'aime, et j'évite et je m'éloigne de ce que je déteste, je le rejette : la technologie, la science, l'art, la musique, l'écologie, le bio, les armes à feu, la cigarette, la drogue, la philosophie, la paresse, l'électricité, etc, tout peut être aimé globalement ou subtilement, ou rejeté globalement ou subtilement. Il n'y a aucune réponse universelle. C'est un droit fondamentale et il participe à l'expression des libertés individuelles, il ne peut donc pas et ne doit pas être altéré.

Mais la liberté des uns commence là où s'arrête celle des autres, et réciproquement. La manifestation de cette identité (amour et rejet) ne devrait pas être tolérée en société. Et en cela, ce principe devrait être enseigné systématiquement dans le cursus scolaire, je m'étonne qu'il ne le soit pas.

Le Monde.fr



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